Tenue Chic
Dans la série "je m'habille comme un sac", je vous présente la vareuse rouge brique.
crédit photo: www.bretagneboutique.com
Bon, moi, j'aime bien les vareuses. Sur un jean, c'est top, surtout si on a comme décor une plage bretonne. Mais à Paris, ça peut aussi être joli.
Le hic, c'est que j'ai été obligée de la porter pour aller bosser, sur mon pantalon noir rayé, et mes zolies salomées... Le tout accompagnée de mon sac crème du plus bel effet!
Mais pourquoi? Accrochez vous, c'est parti. Tout a commencé l'été de mes quinze ans (environ). Je faisais le marché avec ma mère, en Bretagne donc, et j'ai craqué sur une vareuse. Tant qu'à faire, pas bleu marine, ça fait orpheline me dit ma mère. Et moi je me dit que brique, c'est plus authentique... (et en plus je fais des rimes!) Tout allait bien. Sauf que. Ma mère, que j'ai toujours soupçonné de vouloir me cacher sous des vetements moches/trop grands/vieillots alors qu'elle voulait simplement protéger son bout de chou des regards concupiscents des vilains monsieurs..., ma mère donc me prodigue ce judicieux conseil: "avec une taille 2 tu pourras mettre un pull en dessous pour ne pas avoir froid". Essayages, approbations, de toute façon, les gros revers aux manches c'est provisoire: quand je grandirais je pourrais les enlever.
Sauf que. Je m'en doutais à l'époque, j'en suis sure maintenant: je n'ai pas grandi depuis. Les gros revers sont toujours là. Et la vareuse est toujours trop grande. Même avec un pull en dessous. Entre nous, une vareuse ça tient chaud. Donc on met rarement un gros pull en même temps. Bref, quand je l'enfile, elle m'arrive presque aux genoux. On dirait que je me promène en sac de couchage...
Mais alors, pourquoi ai-je du la prendre ce matin? Ah, ah, vous voudriez bien savoir? Bon, cette partie de l'histoire remonte à mercredi dernier. Je constate une piqure (de moustique?) sur ma tempe. Bon, l'insecte est vicieux, et ça gratte drôlement. Crème, clarytine et hop, c'est reparti. Jeudi soir: une sur l'oreille (quand je vous dis vicieux) et une dans la main! Vendredi: le poignet et le bras. Samedi: le coude, puis l'épaule! Et encore une sur le dos! Après avoir longtemps cherché d'ou pouvait provenir la bête (piqures constatées chez moi, chez un ami, au bureau...) et après avoir exaspéré Chéri d'Amour avec toutes mes questions, j'en conclu qu'il s'agit bien d'un moustique, et qu'il doit être caché dans mon manteau, seul dénominateur commun. Dimanche je décide de laver le manteau.
Hélas! La City avait prévu pour ce trench un lavage "à sec uniquement" (comment ai-je pu l'oublier?). Ne voulant pas risquer de perdre mon trench chéri, je l'enverrais donc au pressing. En attendant... alors, la veste là, trop légère, celle ci...oups, trop sale, hop machine (celle là, elle y passe!), le manteau d'hiver? trop chaud, le petit blouson-doudoune? Encore plus chaud! Reste? ... Ben oui, gagné: la VAREUSE!
Pas le choix, donc, c'est comme ça que je suis partie bosser avec un petit air de ridicule... bah, le principal c'est que ça ne tue pas! Surtout, ami(e)s parisien(ne)s, si vous croisez une fille petite, brune, lunettes, avec une vareuse rouge brique trop grande, ne la blâmez pas: c'est moiiiii...