La taupe c'est moi! - Episode 1
Comme je l'ai déjà signalé, il se trouve que la nature a été vialine avec moi pour ma naissance. Pas de marraine fée pour me faire toute belle, non, mais plutot un lutin farceur qui m'a doté de quelques petites tracasseries...
Au programme, entre autres, une vision bien défaillante...
Mais comme il veut mieux en rire, j'ai décidé de vous raconter mes malheurs de taupe.
Part One: L'enfance d'une taupe.
A peine remis de leurs émois dûs à la naissance d'un magnifique bébé tout abîmé (clique sur le lien, c'est expliqué dedans), mes parents ont du se rendre à l'évidence: avec moi, ils n'étaient pas gâtés! En effet, ils se sont vite apperçus que j'avais un truc aux yeux qui n'était pas normal et qu'ils allaient devoir remettre ça avec le corps médical! (oui, ça rime, je suis une poéétesse geniale!)
Nan, je ne rampais pas partout en me cognant aux meubles, avec une démarche d'alcoolique précoce... la vérité est beaucoup moins glamour!
J'avais un charmant regard, avec un oeil qui avait tendance à partir faire son chemin de son coté pendant que l'autre ne demandais rien à personne et restait sagement ou il faut.
C'est comme ça que j'ai hérité de ma première paire de lunettes, en joli plastique rose, à 3 ans, pasque en fait y'avait pas QUE le strabisme! (sinon c'est pas drôle)
J'ai eu droit aussi à des visites chez l'orthoptiste, pour des séances de rééducation dont je n'ai aucun souvenirs...
Par contre, je me souviens bien de mon papa me collant des bouts de film plastique opacifiés (comme des protèges cahiers) sur le coin de la lunette pour pas que mon oeil parte de son coté... Haha, très marrant... En plus il fallait faire "travailler" le mauvais oeil... Donc j'avais un scotch sur la totalité de l'oeil droit + un scotch sur la moitié de l'oeil gauche, encore mieux qu'Albator!
Bon je vous rassure, c'était pas tout le temps, juste quelques heures par jours, mais j'en ai gardé un souvenir impérissable.
Depuis, ça c'est arrangé, mais quand je suis fatiguée, je retrouve ce regard plein d'intelligence et mon oeil "pars dans son coin". L'avantage c'est que je peux voir les images en 3D de "l'oeil magique" sans aucun problème: je décale mon oeil et le tour est joué!
L'autre souvenir impérissable de cette époque magique, c'est cette phrase choc. Quel genre? Genre une phrase choc! (quoi? vous voyez pas la référence hautement culturelle subtilement glissée dans ce billet?).
Donc je disais cette phrase choc: "Femmes à lunettes, femmes à quéquettes".
Quand j'ai enfin compris l'allusion (non, ça ne voulait pas dire que j'en avait une...bref), je n'ai pas été choquée, loin de là...
Non, toute pleine de l'innocence de mes 7/8 ans, je me suis dis "Chouette, je ferais plus/mieux l'amour que les autres, c'est un don!" (j'avais une vague idée de lachose, allez pas imaginer que j'étais si précoce) Idée saugrenue qui m'a poursuivie longtemps... Très longtemps pasque (on se moque pas) quand j'ai mis des lentilles (au lycée, hem) je me suis dit grosso modo "zut, je perds mon don pour les quéquettes")...
Depuis, évidement, j'ai changé, je ne suis plus aussi cruche, mais par contre je suis repassée aux lunettes, et ça va bien, merci ;o).
(je précise que les lentilles je ne les mets plus car je ne les supporte plus, c'est physiologique, hein, et de toute façon, ça change pas grand chose à l'histoire^_^)